mercredi 19 novembre 2014 (dernière modification le 6 février 2023)

Autant en emporte les MISP : « Avons-nous encore notre place dans les ARS ? »

Séminaire du Conseil syndical du 7 novembre 2014

Les discussions du conseil syndical se sont développées essentiellement autour de cette question lors de ce séminaire qui s’est déroulé à Paris le 7 novembre.
Lourd bilan de 4 années d’ARS
* pour les MISP : perte de notre expertise collective, mise en cause de notre indépendance professionnelle, dégradation de notre formation initiale et absence de procédures adaptées pour la mise en œuvre (pourtant obligatoire) de notre développement professionnel continu, mise à l’écart des processus de décision, recours de plus en plus fréquents à des médecins contractuels sans formation ou expérience de santé publique, statut de fonctionnaire d’Etat dévalué et remis en cause dans les faits,...
* en terme de fonctionnement général : directions autocratiques et hiérarchie inadaptée (remplacement d’une « hiérarchie de sachants » par une hiérarchie de « managers gestionnaires »), conditions de travail à haut risque psycho-social, situation de conflits d’intérêts de plus en plus nombreuses parmi nos dirigeants,....
Dégradations inquiétantes de la santé publique  : La création des ARS, dans laquelle nous avions fondé de grands espoirs, n’a pas tenu ses promesses en matière de santé publique. Malgré notre action et nos revendications, et ce dès la phase de préfiguration des ARS, aucune réponse satisfaisante n’est venue de nos ministres, secrétaires généraux ou DRH qui se sont succédés. La situation s’aggrave et les conditions d’exercice des missions ont atteint un tel niveau de dégradation qu’il est à craindre des répercussions sur la santé et la sécurité de la population.
La RGPP puis la MAP et leur cortège de baisse des effectifs, la doxa néolibérale réclamant moins d’Etat et s’attaquant sans répit aux fonctionnaires (trop nombreux, trop favorisés, pas assez productifs,... - air connu et seriné à souhait...) associées à l’externalisation de nos missions comme le contrôle,... ont eu raison des espérances initiales.
La question d’un nouveau cadre de travail se pose en termes de révision ou d’évolution de notre statut et de notre « dépendance » hiérarchique
Pour mettre en œuvre les préconisations de la stratégie nationale de santé et de la future loi relative à la santé et garantir à nos concitoyens une santé de qualité, nous devons exiger un cadre de travail qui puisse nous permettre d’exercer nos missions régaliennes de fonctionnaires d’Etat et nos missions de médecins de santé publique garantissant à nos concitoyens un rééquilibrage de la politique de santé au profit de la prévention, une sécurité sanitaire satisfaisante et une sécurité et une qualité des soins de haut niveau.
Nos confrères, notamment pharmaciens et ingénieurs, se posent la même question et nous nous devons d’être une force de propositions, faute de quoi nous pourrions être complices des incidents voire des accidents qui risquent de survenir. Plusieurs pistes ont été évoquées lors du séminaire, nous devons les discuter entre nous et les finaliser.

Affaire à suivre donc dans nos colonnes... !!!!!!