mercredi 4 décembre 2013 (dernière modification le 6 février 2023)

Du pain sur la planche....

Du pain sur la planche....

Lorsque je suis devenu président du SMISP en juin dernier, je me doutais bien qu’en compagnie du Conseil syndical, des délégués régionaux et de nos représentants à la CAP, j’aurais largement de quoi m’occuper.

Il y avait les difficultés persistantes dans les ARS, l’enlisement des dossiers statutaires - fusion des corps techniques, plafonnement des primes -, les soucis récurrents sur la procédure « étrangers malades », la mise en œuvre du DPC ... De plus, la Stratégie nationale de santé pointait le bout de son nez. Enfin, il allait falloir gérer notre intégration au sein de l’UNSA, décidée lors de notre AG de juin.

Depuis, la barque s’est encore un peu plus chargée. Si la Stratégie nationale de santé reste encore mystérieuse, en cours d’élaboration dans une trentaine de groupes de travail, une face de la réorganisation qui pourrait advenir s’est précisée durant l’été avec le rapport sur la réorganisation des vigilances et, notamment le projet de création des GRAVES, groupements régionaux d’appui à la veille et à l’évaluation sanitaires, dont une expérimentation pourrait débuter bientôt dans quelques régions. Plus récemment, le rapport Pêcheur, sur la fonction publique aligne un ensemble de propositions. Enfin, au niveau macroéconomique, la politique de maîtrise de la dépense publique finira bien par interroger explicitement le périmètre du territoire régalien.

Dans ce contexte, nous avons avancé :
 notre audition par la MECSS en septembre nous a permis de préciser notre diagnostic sur les ARS, leur pilotage national et de réfléchir à des perspectives d’évolution ; nous persistons à réclamer un audit de l’organisation et du fonctionnement des ARS afin que celles-ci soient véritablement capables d’atteindre les objectifs pour lesquels elles ont été crées
 nous avons finalisé une analyse du rapport sur les vigilances, que nous adressons à la ministre, en annexe d’une lettre sur ce thème (on ne nous a pas demandé notre avis, mais nous le donnerons quand même)
 conformément à notre mission statutaire de garant du respect du secret médical dans les procédures administratives, nous avons saisi récemment les ministres de l’Intérieur et de la Santé des situations inacceptables constatées dans certains départements : vous trouverez ici la réponse du directeur de cabinet de Manuel Valls, qui annonce la sortie d’une circulaire conjointe destinée à mieux cadrer les choses. Vous trouverez aussi notre commentaire syndical. Nous n’avons pas encore de réaction de la part de la ministre de la santé et des affaires sociales ;
 nous préparons une démarche conjointe avec nos collègues pharmaciens pour relancer les sujets statutaires.

Nous nous réorganisons, suite à notre séminaire du conseil syndical du 8 octobre dernier, avec une nouvelle répartition des missions au sein du conseil. Sans entrer dans le détail, nous finalisons notre organisation au sein de la fédération UNSA. Nous en reparlerons pour préciser ce que cela pourrait signifier nationalement et localement.

La formation est un sujet qui nous tient à cœur. Nous participons activement aux étapes de la mise en place du DPC au sein du Conseil national professionnel Santé publique : tout est loin d’être réglé, mais on avance et notre DPC devrait fonctionner en 2014. L’EHESP, quant à elle, prépare son contrat d’objectif et de performance 2014-2018, qui pourrait avoir un impact sur l’organisation de nos formations, y compris le DPC. Nous sommes plusieurs à suivre les dossiers de l’Ecole et nous mettons en place, autour de Thierry Fouéré un groupe de suivi coordonné, qui sera à même de porter efficacement nos positions.

Enfin, notre site internet doit devenir un vecteur plus dynamique de communication, à la fois interne, mais aussi externe. Nous mettons en place un comité éditorial. Cet outil est le votre et sa valeur dépendra de nos contributions à tous. Donc, si vous avez des choses à dire, n’hésitez pas à nous adresser vos copies.

Le titre de cet édito n’est pas choisi au hasard. Avoir du pain sur la planche, signifie avoir encore beaucoup de travail à faire. Et c’est bien vrai. Mais, dans un sens plus ancien, l’expression signifie aussi : avoir des ressources, des réserves (de pain cuit rangé sur une planche). Nous en sommes là : des enjeux importants, des difficultés à résoudre, mais les MISP ont certainement les ressources nécessaires pour franchir les obstacles.

A bientôt.
Jacques Raimondeau, Président du SMISP