Déclaration préalable du SMISP à l’ouverture de la CAP du 19 avril 2019.
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Cette réunion de la CAP des MISP est pour nous, tout à fait particulière pour plusieurs raisons : c’est la première d’un nouveau cycle après les élections de décembre 2018 et nous accueillons aujourd’hui plusieurs nouveaux représentants de la profession ;
c’est aussi la première fois que la représentation du corps des MISP échoit à notre syndicat uniquement, ce qui à la fois est une reconnaissance pour le travail accompli ces dernières années mais implique aussi une responsabilité considérable, exclusive, dont nous sommes pleinement conscients ;
c’est enfin une CAP qui aura à affronter selon toute probabilité un tournant majeur de la vie syndicale et du dialogue social issu de la future loi de transformation de la Fonction publique. Notre avons affirmé notre opposition à ce projet de loi qui va vider de tout sens les CAP. Elles vont devenir des instances disciplinaires et de recours sur certains sujets seulement. Actuellement, les CAP suivent les dossiers individuels des agents pour les mutations, les promotions. Demain, l’agent sera seul face à sa hiérarchie pour traiter ses demandes. Le SMISP réaffirme son rôle de soutien auprès des MISP qui deviendra plus indispensable.
Nous abordons ce nouveau mandat, comme nous l’avons toujours fait, dans un esprit de dialogue constructif, avec l’Administration ; un dialogue empreint de loyauté, de fermeté, de volonté d’aboutir et aussi, nous l’espérons de souplesse et d’esprit créatif pour faire face à tous les enjeux du moment.
A ce titre nous souhaitons attirer votre attention sur plusieurs sujets qui pourraient structurer nos relations pour le mandat de cette CAP : Tout d’abord, rappelons l’importance majeure pour nous de voir aboutir le projet d’évolution statutaire inscrivant le HED dans le parcours des MISP. Ensuite, comme nous l’avons déjà souligné il faudra s’intéresser à l’amélioration de la situation des collègues au grade de base afin d’accroître l’attractivité du métier ;
Plusieurs chantiers importants nous attendent aussi : dans les mois à venir, nous souhaitons pouvoir travailler avec vous sur les modalités de relations et de dialogue entre vous et nous pour s’adapter à la transformation du format et des missions des CAP telle que le projet de loi de transformation de la Fonction publique le prévoit. Il nous semble indispensable de trouver des occasions de rencontre plus fréquentes et plus ouvertes que celles induites par le seul respect des obligations légales ;
La définition d’un cadre renouvelé de dialogue nous permettra d’avancer ensemble sur une problématique de fond qui est celle de l’adaptation de l’organisation médicale de l’administration de la santé, en raison notamment de la transformation du système de santé et de la baisse tendancielle des effectifs de MISP et plus largement de médecins tout particulièrement dans les ARS. Une reprise de la réflexion sur un corps interministériel de médecins de santé publique pourrait être opportune et cela d’autant plus que dans deux ans sortiront de l’EHESP les premiers internes de santé publique ayant suivi l’option administration de la santé ;
-Un sujet plus ciblé mais d’acuité croissante est celui de la gestion des fins de carrières des médecins, qui souhaitent pouvoir prolonger dans de bonnes conditions leur activité professionnelle. Au-delà de la seule obtention d’avantages liés au régime de retraite, le sujet est aussi celui de la valorisation de l’expérience de professionnels qui ont accumulé un ensemble de savoirs pratiques qui méritent d’être transmis dans l’intérêt premier de l’Administration.