Gel du point d’indice, hausse de la CSG, jour de carence : les fonctionnaires à nouveau considérés comme une variable d’ajustement budgétaire.
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Le point d’indice devrait à nouveau être gelé, selon l’annonce faite fin juin par le ministre de l’Action et des Comptes publics. Après en gel entre 2010 et 2016, il avait augmenté en deux fois d’un faible 1,2 %, ce qui n’avait pas compensé les pertes de salaire.
Hausse de la CSG : si des compensation ne sont pas mises en œuvre, les fonctionnaires devraient en faire les frais puisqu’ils ne bénéficieront pas de la suppression en contrepartie de cotisations qu’ils ne payent pas (en dehors d’une « cotisation de solidarité » au régime d’assurance-chômage de 1 %).
Retour du jour de carence : mis en place sous Sarkozy en 2012, abrogé sous Hollande en 2014 (à l’époque ses effets sur l’absentéisme étaient considérés comme non démontrés), son retour serait justifié par un souci d’équité entre le privé et le public, ce qui est en partie faux quand on sait que, dans le privé, les trois jours de carence sont le plus souvent compensés par l’employeur.
Enfin, toutes ces mesures vont encore aggraver, dans les ARS, les différences de salaires (pourtant déjà inacceptables) entre agents publics et agents privés.
Enfin, d’autres mesures négatives sont évoquées au gré des réunions des instances : lissage dans le temps de la mise en œuvre du protocole Parcours professionnels, carrières et rémunérations ou PPCR (plan de requalification de C en B et de B en A, repyramidage des grilles, basculement de primes en points d’indice), suppression du supplément familial et de l’indemnité de résidence, réforme des retraites... Bref, la totale !