Menace sur la formation continue ?
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Un point à l’ordre du jour du Conseil d’administration de l’EHESP du 28 juin 2018 a particulièrement attiré notre attention et celle du Syndicat des Pharmaciens inspecteurs de la santé (SPHISP-UNSA). Il était question, en effet, de débattre et de soumettre au vote la « nouvelle politique tarifaire de la formation continue » qui consisterait à facturer aux employeurs les formations proposées par l’EHESP. Au risque de réduire notablement l’accessibilité des agents de l’Etat à de telles formations, notamment dans le cadre du DPC pour les professionnels de santé.
Lors de la réunion du Comité national de concertation des ARS, le 19 juin, l’UNSA, par la voix du docteur Thierry FOUERE, Président du SMISP-UNSA et membre du Conseil d’Administration de l’EHESP, a fait une déclaration liminaire sur ce point (elle figure ci-dessous) et relayé le courrier adressé le 18 juin 2018 au Secrétariat général des ministères sociaux par le SPHISP-UNSA (lire ici).
« Auparavant, la dotation ministérielle couvrait la gratuité de l’enseignement destiné aux agents de l’état à hauteur de 7 000 jours par an. Depuis le 1er janvier 2018, cette dotation n’est plus versée par la DGS (Direction générale de la santé) mais par la DSS (Direction de la sécurité sociale). La remise en cause de la gratuité de la formation continue entrainerait, en prenant comme exemple la situation des collègues pharmaciens, une tarification de 825 € par semaine et par stagiaire pour la formation statutaire des PHISP. L’UNSA a indiqué que la modification de provenance des fonds de cette dotation ne devait en rien impacter la formation des agents de notre ministère".
Mme Sabine FOURCADE, SG des ministères Sociaux, a répondu qu’elle partageait pleinement la préoccupation de l’UNSA, qu’il ne s’agissait pour elle que d’un problème de tuyauterie budgétaire, et que les coûts à charge des employeurs des agents de l’Etat ne seraient en rien impactés.
Acceptons-en l’augure ! Mais restons vigilants.