Mutualisation et ARS
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Depuis la circulaire du 11 juin 1999 relative aux missions des Misp, l’environnement de notre exercice a beaucoup évolué. Il est en mutation tant en terme d’organisation (réforme administrative de l’Etat, création de nouvelles et multiples, agences et perspective de l’ARS annoncées prochainement, implication d’experts médicaux dans les Agences et différents groupes de travail,…), qu’en terme de missions (plan grippe aviaire, mise en œuvre de la T2A, CPOM,…)
Quel impact ces changements ont-ils, et vont-ils avoir, sur nos fonctions et nos conditions de travail et sur les services que les Misp rendent à la communauté ? Quelle identité professionnelle notre administration de la santé attend-elle de nous ? Est-ce en accord avec nos conceptions du métier de médecin de santé publique ?
L’exemple du tabac avec le décret 2007-75 du 22 janvier 07 souligne l’ambiguïté forte qui pèse sur notre identité professionnelle dans l’esprit de nos dirigeants, et la confusion ici des rôles préventifs et répressifs dans les politiques de l’Etat.
La démarche de mutualisation régionale des médecins de l’administration de la santé, concrétisée par la circulaire 169 du 20 avril 07, nous paraît essentielle pour adapter nos modalités de travail et développer nos compétences. Mais ne met-on pas la charrue avant les bœufs en « régionalisant » les ressources médicales sans avoir fait aboutir la réforme de l’Etat qui maintient des échelons départementaux encore forts ? Comment, dans ce contexte, construire une cohérence dans notre travail ?
Il nous faut éviter le piège de l’isolement professionnel et créer une dynamique à partir de cette mutualisation vers une organisation régionale de l’administration sanitaire, efficace et réaliste, dans une perspective de raréfaction des ressources et d’optimisation des moyens.
Un dialogue permanent entre le groupe de travail ARS au ministère et le SMISP est indispensable.
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